Femmes et pommiers

Moa Martinson ? Une écrivaine suédoise dont aucun livre n’avait encore été traduit en français. Heureusement, L’Elan, maison attachée aux littératures nordiques, vient de publier un de ses textes: un livre écrit par une féministe, figure phare du mouvement prolétarien suédois, il avait déjà des chances de nous plaire. Et en effet.

Publié pour la première fois en Suède en 1933, « Femmes et pommiers », roman largement autobiographique, met en scène le monde ouvrier dans la ville de Norrkoping. Réaliste, puissante, originale, l’écriture de Moa Martinson frappe par sa liberté de ton et échappe au misérabilisme d’une certaine littérature prolétarienne.

Lise Froger-Olsson, auteure de la traduction, signe aussi à la fin de l’ouvrage une postface passionnante sur Martinson: une femme, une écrivaine, qu’on se réjouit de découvrir et de lire, dont les combats (pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, pour l’amélioration de la vie des « petites gens ») résonnent fort aujourd’hui.

Femmes et pommiers, Moa Martinson, traduit du suédois par Lise Froger-Olsson, Élan éditions, 19 euros.