Nos conseils de lecture pour l’été, choisis avec soin parmi les catalogues de nos éditeurs, adultes et jeunesse !
♥ Pour les plus petits ♥
Aux éditions A pas de loups, l’album Rose cochon de Françoise Rogier et Clémence Sabbagh :
Cochon, ourson, canard… que choisir ?
Héloïse voudrait un animal, mais pas n’importe lequel ! Un cochon, trois oursons, un crapaud ou un canard ? Elle hésite…
Une histoire pour aborder la question du choix d’un animal de compagnie et revisiter les contes traditionnels avec humour.
Aux éditions Chant d’orties, l’album L’orchestre de la favela de France Quatromme et Sébastien Boscus :
Carlia vit dans une favela à Rio. De temps en temps elle fait un détour par l’école de musique. Elle écoute le professeur et parfois il l’invite à jouer. Il dit qu’elle a du talent mais Grand-père n’a pas d’argent pour un violon. Pourtant un jour sur la montagne de déchets, Grand-père trouve un violon démantibulé…
Aux éditions Le Téètras Magic, l’album Fritosaure de Sébastien Naert :
Bienvenue dans la vallée des dinosaures ! Son lac, sa forêt, son mignon petit volcan et son grand tournoi du pousse-pierre qui verra bientôt la création des frites!
Aux éditions Goater, Marin Morhange et la robe mandarine de Christine Baldacchino et Isabelle Malenfant :
Marin Morhange a beaucoup d’imagination. Il peint d’incroyables scènes et il adore le dressing de l’école et particulièrement la robe mandarine. Elle lui rappelle les tigres, le soleil et les cheveux de sa mère. Les autres enfants ne comprennent pas : les robes disent-ils c’est pour les filles.
Aux éditions du Jasmin, Le petit roi qui voulait qu’on lui dise NON de Florence Vandermarlière et Florence Guiraud :
Ce petit roi-là, tout le monde lui obéit: son papa, sa maman, sa grand-mère…
Tous lui disent oui.
Mais ce qu’il voudrait, c’est qu’on lui dise NON. Alors il s’en va…
♦ Pour les plus grands ♦
Aux éditions Signes et Balises, Journal d’un timonier et autres récits, de Nikos Kavvadias:
Des textes inédits en français du “poète des mers”. Marseille, Port Saïd, Argostoli…, l’inconnue à qui l’on écrit du bord que l’on ne quitte pas, les heures de quart qui s’étirent, les typhons des eaux du Pacifique : des pastilles tantôt grises, tantôt colorées, par le Blaise Cendrars de la littérature grecque du XXe siècle. Traduit du grec par Françoise Bienfait. Suivi de “Premières armes”, de Gilles Ortlieb.
Aux éditions du Chemin de Fer, Képas de Denis Belloc :
La première dose, le premier «képa», c’est pour oublier quelques heures Jérôme, l’amour fou depuis si longtemps rêvé. Le narrateur n’imaginait pas que la dépendance viendrait si vite, qu’il s’enfoncerait maladivement dans la noirceur de l’héroïne et se couperait du monde des vivants. La came efface les douleurs, pas leur cause. Passé le manque, reste les cris du manque d’amour.
Denis Belloc est déjà l’auteur de Néons et de Suzanne quand il écrit Képas. Le succès de ces deux premiers livres, contre toute attente, ne le porte pas vers la lumière. Avec ce récit cru et direct, parfois éprouvant mais toujours sans esbroufe, c’est l’enfer de la drogue, la capacité rare à mutiler sa vie en dépit d’un talent inouï qu’il expose.
Aux éditions L’Amourier, Sous la dictée de Fanon de Marie-Jeanne Manuellan :
Marie-Jeanne Manuellan est de cette génération qui a vu dans les luttes de la décolonisation l’héritage de la résistance contre le nazisme et l’espoir d’un monde nouveau. En 1957, elle part en Tunisie avec Gilbert, son mari, pour apporter son concours à la construction de la jeune nation indépendante. Il est ingénieur. Elle est assistante sociale. Elle est nommée au Centre neuro-psychiatrique de jour de l’hôpital de Tunis que dirige un certain docteur Frantz Fanon. Elle ne sait rien de lui. Et les premiers contacts sont rudes. Mais Fanon comprend vite ce que cette femme peut lui apporter. “Je vais avoir besoin de vous” lui dit-il un jour. “Pour écrire un livre”. Et c’est ainsi que Fanon va successivement lui dicter L’An V de la révolution algérienne et Les Damnés de la terre. Une grande amitié naîtra alors entre les Fanon et les Manuellan.
Aux éditions Les carnets du dessert de lune, Et aussi les arbres d’Isabelle Bonat-Luciani :
Les arbres ne sont là pour personne, croit-on. La fascination sylvestre sait pourtant résister au brasier adolescent, et à son extinction. Ça s’est déjà vu. Les arbres sont un absolu. Au détour d’une page, puis d’une autre, un paysage forestier détrempé peut s’inviter sans qu’on le sonne. Les arbres sont des fantômes comme les autres. Comme ce vieux marin pêcheur debout sur la plage qui ravive le souvenir d’un autre homme. (Extrait de l’avant-propos de Manuel Plaza).
Aux éditions Cours toujours, Petit bouton de nacre d’Ella Balaert :
Trois générations de femmes, de 1947 à nos jours.
Deux univers : celui des pêcheurs de coquillages dans le Pacifique
et celui des industries de Méru, « capitale de la nacre », dans l’Oise.
Le tout boutonné par un petit morceau de nacre qui va peser sur le destin de ces femmes passionnées, avides d’amour, de vérité et de liberté.
Aux éditions Esperluète, Le vieil homme et son potager d’Olivier Le Brun :
« C’était un bel été, comme c’est l’habitude dans l’Ouest canadien, au bord du lac Okanagan. J’entrepris de photographier mon père dans son quotidien. Nous étions en 1997, il avait 92 ans. » Ainsi commence le récit photographique d’Olivier Le Brun réalisé le temps d’une saison dans une nature à la fois ingrate et généreuse.
Les gestes du vieil homme dans son potager s’égrènent en 71 photographies en noir et blanc qui se répondent ou s’enchaînent pour former un corpus placé sous le signe de la lumière de l’été et d’une terre familière.
Aux éditions Ypsilon, Les petites vertus de Natalia Ginzburg :
Ces onze textes entre autobiographie et essai nous font (re)découvrir l’une des écritures les plus fortes du XXe siècle italien. Qu’il s’agisse du souvenir du confinement dans un petit village du Sud ou du portrait de Cesare Pavese, d’une réflexion sur la valeur de l’argent et surtout d’une bicyclette pour un enfant, ou de son métier d’écrivain, Natalia Ginzburg écrit des « histoires » qu’elle puise dans la mémoire toujours explosive de ce siècle retentissant.Traduction d’Adriana R. Salem. Avec une présentation d’Italo Calvino.
Aux éditions La Contre Allée, Débarqué de Jacques Josse :
À la disparition de son père, les souvenirs de l’auteur affleurent et l’invitent à raconter l’histoire de ce « voyageur empêché ». Habité par des rêves d’aventures et de longues traversées, ce jeune Breton voit ses aspirations anéanties lorsqu’il tombe malade à l’âge de dix-sept ans. Il devient alors un « débarqué », un homme condamné à rester à quai. Lui restent les récits des matelots rentrés au port, et les livres, en particulier ceux de Caldwell et de Steinbeck, grâce auxquels il transmettra à l’auteur le goût de la lecture et des mots. Débarqué est le portrait d’un homme et celui d’une époque, d’un monde peuplé de personnages, souvent déclassés, en bout de course. Ce récit est aussi celui de leur histoire, leur quotidien, dans les terres comme en mer.
Aux éditions invenit, Jouer à chat d’Olivia Rosenthal :
Entouré de ses deux frères, le Mince et le Puissant, un jeune enfant vit dans une maison avec son doudou Félix qui l’aide et le rassure. Mais des événements que l’enfant comprend mal et qui paraissent liés à la présence d’inconnus, le plongent dans une inquiétude de plus en plus palpable. Écrit comme un conte où se réactualisent les mythes égyptiens, ce texte raconte, du point de vue d’un enfant, ce qui se joue dans la relation que nous avons avec doudous et fétiches. Dans ce récit énigmatique le lecteur retrouvera quelques-uns des thèmes qui nourrissent l’œuvre d’Olivia Rosenthal : l’abandon, la peur et les mécanismes mis en jeu dans l’enfance pour survivre en milieu hostile.
Aux éditions In8, Calibre 16 mm de Jean-Bernard Pouy :
Vincent apprend qu’il hérite de Matilda Rosken, excentrique américaine installée en France. Il pense d’abord à une farce, mais les boîtes de pellicule que lui lègue la mamie le renvoient à sa jeunesse de cinéphile adepte des films expérimentaux. La flamme se rallume. Des noms de réalisateurs oubliés dansent la sarabande sous ses yeux : Gérard Malanga, Tony Conrad, Michaël Snow, Bruce Conner, Paul Sharitz. Quand des malfaisants cherchent à s’emparer de son héritage, il ne s’inquiète pas trop. Sauf que la menace se précise.
Aux éditions Les lumières de Lille, Nord magnétique de Marc Le Piouff :
Aimar et Salia sont des migrants. Raphaël est neurochirurgien. Axel est chauffeur de poids lourd. Luna est plongé dans le coma au centre hospitalier de Lille. Marc Le Piouff raconte des destins qui empruntent de grands chemins. Ses personnages traversent des lieux magnétiques : une plateforme pétrolière en Méditerranée, la jungle de Calais, un service de réanimation, la prison de Longuenesse. Ces voyages vont les transformer.
Aux éditions Light Motiv, Karnaval de Corentin Fohlen :
Chaque année, dans la ville de Jacmel au sud d’Haïti, a lieu le plus important carnaval du pays. La plupart des habitants créent et renouvèlent leur costume, librement inspiré de tout ce qui traverse la réalité et l’imaginaire haïtiens. Pour transmettre cette magie défilante, Corentin Fohlen a choisi d’isoler chaque personnage de la foule du carnaval en installant son studio en extérieur, et en composant à chaque fois sa propre lumière. Son travail étonnant et précis révèle au-delà de la beauté des costumes, le talent inventif d’un peuple toujours debout.
Aux éditions Rue de l’Échiquier, Mon quotidien zéro déchet de Stéphanie Faustin :
Soucieuse de l’environnement et de sa santé, Stéphanie Faustin s’est toujours intéressée à l’écologie : au fil des années, elle a nourri sa réflexion et a adopté petit à petit un mode de vie plus sain et plus simple. Avec ce guide pratique, elle souhaite partager son expérience: chacune des trois parties – Alimentation, Entretien, hygiène et beauté et Autres domaines – détaille les actions que Stéphanie Faustin réalise au quotidien et les raisons qui motivent son choix : acheter des produits en vrac ; manger bio ; fabriquer ses produits ménagers ; privilégier les cosmétiques solides ; remplacer les objets jetables par d’autres, durables. Illustré avec humour par Angel Anji, le livre est rythmé par de nombreuses astuces, sous forme de conseils pratiques ou de recettes, pour encourager chacun à passer à un quotidien zéro déchet.
Aux éditions FLBLB, Ça va pas durer longtemps mais ça va faire très mal de Grégory Jarry :
Un matin, trois terroristes d’un genre nouveau stupéfient la planète via une vidéo postée sur les réseaux sociaux : ils ont découvert une faille dans l’Internet et peuvent déclencher un tsunami électronique capable d’électrocuter tous les gens connectés, soit 50 % de la population sur terre. Leur revendications sont simples: ils veulent le Pouvoir Mondial et demandent la démission de tous les présidents en exercice. La menace est prise très au sérieux, dans les grandes rédactions souffle un vent de panique. C’est alors que Marianne, médiatrice de la République française, entre en action…
Aux éditions du Passager clandestin, Entre accueil et rejet : ce que les villes font aux migrants :
3e titre de la collection « Bibliothèque des frontières », ce livre permet de mieux comprendre la diversité et la complexité des formes de l’accueil des migrants sur notre continent. Il nous fait saisir comment cet enjeu refaçonne les liens sociaux, les valeurs et les émotions collectives, et interroge les définitions pratiques de la citoyenneté prise dans un jeu de frontières. Dans un contexte d’anxiété identitaire qui se manifeste par la fermeture des frontières, le confinement et les expulsions, ce livre montre que la ville peut constituer un pôle de résistance et de contournement, voire de renversement des décisions de l’État central.
Aux éditions du commun, Histoire des équitables pionniers de Rochdale de George-Jacob Holyoake :
Ce récit relate une des premières expériences coopératives, celle de Rochdale en Angleterre, créée en 1844. Il s’agit de prolétaires, majoritairement des tisserands, qui décident de se constituer en coopérative de consommation afin d’avoir la maîtrise de la qualité des produits, de leur provenance et de leurs coûts. Jamais réédité depuis 1923, ce texte s’inscrit dans la collection culture des précédents, qui a pour désir de rappeler à la mémoire que l’histoire ne s’accorde pas au singulier et ne prend pas de majuscule. Traduit par Marie Moret.