Les éditions Goater

En ce début d’année, notre catalogue s’est enrichi de plusieurs nouvelles maisons d’édition: ce travail de repérage, de choix, de complémentarité des catalogues, est assurément l’un des aspects de notre travail qu’on aime le plus.

Voici donc les fabuleuses et bretonnes éditions Goater : on adore leurs livres, qui balayent avec humour pas mal de lieux communs et abordent de façon sérieuse, et souvent pour un jeune public, des thèmes importants à nos yeux : la place de la diversité linguistique, des cultures roms, des identités sexuelles …

Ainsi, vous pouvez trouver à leur catalogue des cahiers de coloriage féministes et sur les stéréotypes de genre, un album pour apprendre à compter avec des joyeux punks, des imagiers trilingues français-romani-roumain, des ouvrages bilingues LSF/Français, des bandes-dessinées qui racontent l’incroyable expérience du groupe tsigane Jesaj Tchave à travers l’Europe, sans oublier la collection Goater Noir, le recueil de contes Navajo, LGBT, et bien plus encore.

Et si jamais vous passez par Rennes, n’hésitez pas à aller faire un tour au Papier Timbré, car oui, Goater c’est aussi un café militant, qui propose des concerts, des expositions, une librairie et tout ça dans une super ambiance, joyeuse et engagée !

 

 

Le géant du lac

Il y a très longtemps, dans les Andes équatoriennes, vivait un géant aussi grand qu’une montagne. Il avait toujours la tête dans les nuages. Il vivait à Cotacachi et aimait cette région pour ses montagnes. Mais quelque chose le préoccupait ; il ne pouvait pas se baigner car aucun lac n’était assez profond pour lui.

Ainsi commence le tout nouveau et splendide livre-accordéon publié aux éditions Esperluète.

Le lac Cuicocha est le théâtre d’une étrange quête… un géant, sympathique et rêveur, cherche un lac à sa mesure pour y prendre un bain. L’histoire raconte comment il essaie tour à tour les lacs de la région, sans succès. Finalement, il trouve son bonheur dans le lac Cuicocha, petit mais extrêmement profond.
Il laisse alors éclater sa joie!

Cette ancienne légende kichwa, une langue amérindienne, nous vient de la région d’Imbabura au Nord de l’Équateur. Cette région est parsemée de lacs, montagnes et volcans. De nombreuses légendes pré-colombiennes circulent et viennent expliquer l’origine de ce paysage.

Il existe plusieurs versions de l’histoire du Géant du Lac Cuicocha ; la plupart décrivent un géant arrogant qui finit par se noyer dans le lac formé par le cratère du volcan.
Alice Bossut et Marco Chamorro ont choisi de décrire un géant rêveur et coquet.

Écrit par Alice Bossu, avec des gravures de Marco Chomorro, et superbement traduit de l’espagnol par Anne Casterman, il se déploie comme le paysage sous les yeux du géant.

Il emmène le petit lecteur dans cette région d’Équateur, pays des géants rêveurs et des montagnes grandioses.

 

Femmes et pommiers

Moa Martinson ? Une écrivaine suédoise dont aucun livre n’avait encore été traduit en français. Heureusement, L’Elan, maison attachée aux littératures nordiques, vient de publier un de ses textes: un livre écrit par une féministe, figure phare du mouvement prolétarien suédois, il avait déjà des chances de nous plaire. Et en effet.

Publié pour la première fois en Suède en 1933, « Femmes et pommiers », roman largement autobiographique, met en scène le monde ouvrier dans la ville de Norrkoping. Réaliste, puissante, originale, l’écriture de Moa Martinson frappe par sa liberté de ton et échappe au misérabilisme d’une certaine littérature prolétarienne.

Lise Froger-Olsson, auteure de la traduction, signe aussi à la fin de l’ouvrage une postface passionnante sur Martinson: une femme, une écrivaine, qu’on se réjouit de découvrir et de lire, dont les combats (pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, pour l’amélioration de la vie des « petites gens ») résonnent fort aujourd’hui.

Femmes et pommiers, Moa Martinson, traduit du suédois par Lise Froger-Olsson, Élan éditions, 19 euros.

 

Stella Corfou


– Faisons un enfant, ma toute.
– Jamais. Un squatter dans mon ventre. je ne te suffis pas?
– Si, tu le sais bien, mais ce serait un prolongement de toi.
– Pas besoin d’être prolongée. Suis pas une ligne de métro.
Stella Corfou, de Béatrix Beck, aux Éditions du Chemin de fer: à lire, relire, lire encore…

Pour découvrir les autres textes de Béatrix Beck publiés aux éditions du Chemin de fer rendez-vous ICI !

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